Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/378

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danger de tomber, & de plus elle le fait marcher pesamment. Habitude dont on a bien de la peine à le défaire ensuite.

Que la plûpart des enfans n’ont les pieds en dedans, & d’autres difformités, que par la faute des Nourrices, qui les enmaillottent mal.

Les Nourrices, en enmaillotant leurs enfans, leur fixent ordinairement les pieds pointe contre pointe, au lieu de les leur fixer talon contre talon, comme elles pourroient néanmoins le faire très-aisément par le moyen d’un petit coussinet engagé entre les deux pieds de l’enfant, & figuré en forme de cœur, dont la pointe seroit mise entre les deux talons de l’enfant, & la base entre les deux extrémités de ses pieds. Si l’on avoit soin de faire observer par les Nourrices ce que je dis, on ne verroit pas tant de cagneux & de cagneuses.

L’art d’enmailloter les enfans, n’est pas une petite chose ; on l’a pû voir par ce qui a déjà été remarqué sur ce sujet en divers endroits de ce Livre. Mais cette matiere est si importante qu’elle mérite bien que nous en disions encore un mot, tant pour servir de récapitulation à ce que