Aller au contenu

Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/389

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ble quoique paralytique, avoit été un pied artificiel.

M. Salzmann célébre Docteur en Médecine de Strasbourg, qui a été témoin de la chose, & qui rapporte cette histoire, prétend que la véritable cause du mal dont il s’agit, est la violente tension que les muscles des jambes avoient soufferte, lorsque l’enfant étoit porté sur les épaules de son frere les jambes pendantes, l’une d’un côté l’autre de l’autre ; & il ne doute nullement que le premier effet de cet effort n’ait été de rendre les jambes paralytiques, en relâchant les muscles. Pour faire entendre sa pensée, il se sert de la comparaison d’un arc, dont la corde trop tenduë se lâche à la fin, & perd sa force. Mais pourquoi la jambe gauche fut-elle guérie preferablement à la droite, quoiqu’on fît les mêmes remedes à l’une & à l’autre ? M. Salzmann en rend une raison qui pour n’être que conjecturale, n’en paroît pas moins naturelle : sçavoir, qu’il faut apparemment que la jambe droite, lorsqu’elle étoit suspenduë, souffrit plus d’effort que la gauche, (ce qui est très-aisé à concevoir) ou que les vaisseaux de cette jambe, eussent par eux-mêmes, plus de disposition à être comprimés ou