Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/392

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enlevé : c’étoit un homme dont la tête compensoit bien l’imperfection de ses pieds.

On cache cette difformité par des souliers construits en dehors comme les souliers ordinaires, mais garnis en dedans, d’un morceau de liege, ou d’un peu de bourre, qui remplit l’endroit du soulier, que le pied trop court laisse vuide.

Quoique cette difformité s’apporte dès la naissance, elle n’est pas absolument incurable : on peut y remédier, sinon en tout, du moins en partie, en tirant fréquemment, mais doucement, les orteüils de l’enfant. Une nourrice, une mere un peu patientes & attentives en peuvent venir à bout. Il y a outre cela, un petit bandage à faire aux deux pieds, duquel on peut tirer ici un grand secours, c’est d’envelopper chaque pied séparement avec une bande qui presse un peu, les côtés du pied, & oblige insensiblement le pied, à mesure qu’il croît, à s’allonger par la pointe.

Défauts concernans le port des jambes & des pieds.

Il ne suffit pas que les jambes & les pieds soyent exempts des défauts ausquels