Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/393

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous avons remarqué qu’ils sont sujets, si avec cela, on ne se tient d’une certaine maniere sur ses jambes & sur ses pieds. Trois remarques se présentent là-dessus.

1o. Il y a des gens qui marchent en dandinant ; ce défaut, quand une mauvaise habitude, ou quelque accident n’en est pas la cause, procede d’une foiblesse de hanches. Les hanches servent à lier les extrémités inférieures avec le tronc ; en sorte que si ce lien est foible, il faut nécessairement boëtter des deux côtés ; ce qui fait le dandinement.

Plusieurs jeunes personnes sont attaquées de cette difformité, qui souvent leur reste toute la vie. La cause ordinaire d’une telle disgrace, vient des nourrices & des sévreuses, dont la plupart laissent imprudemment marcher leurs enfans seuls & sans aide, avant que les parties qui doivent soutenir le poids de leur corps, ayent acquis la fermeté nécessaire.

Quand la difformité tire son origine de-là, il faut, pour la corriger, avoir recours à des ceintures qui compriment tout le tour du ventre ; & qui soient bien garnies vers les hanches. Cette compression donne de l’assurance & de la force dans le marcher, en raffermissant les