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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/400

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talent, c’est pour elle une occasion d’en faire usage lorsqu’elle se trouve en compagnie, & qu’on la demande ; si elle le refuse, elle en est blâmée de tout le monde : on dit qu’elle ne sçait pas vivre, on s’en offense. Si elle porte la complaisance jusqu’à s’y engager avec des hommes, elle s’expose à un péril évident de se corrompre par les pensées & les désirs de son cœur, & souvent par des mouvemens secrets que Dieu voit, & qu’il condamne, & d’être aux autres une occasion de chute & de péché.

» Il est moralement impossible que cela n’arrive dans l’état de foiblesse & de corruption où nous sommes ; & rien ne l’excuse, s’engageant elle même volontairement dans le péril. »

Nôtre Auteur n’en demeure pas là ; son imagination le mène plus loin, comme on va voir.

« Des jeunes hommes, ajoûte-t-il, tels que sont les Maîtres à danser, portent la main sous le menton, sur les épaules & sur l’estomac d’une jeune fille pour lui apprendre à se redresser ; lui prennent la main pour la promener dans une salle au son du violon,