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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/175

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prétendus secrets consistent à appliquer sur le visage, des eaux corrosives qui le font peler, & qui, après cela, le laissent comme il étoit auparavant ; ce qui ne doit pas étonner, car il ne faut pas croire que ces taches ayent pour siége la surpeau. C’est à la peau même qu’elles sont attachées ; mais comme cette surpeau est transparente, & qu’elle laisse appercevoir les taches qui sont dessous, on s’imagine aisément que c’est à la surpeau qu’il faut s’en prendre, qu’il n’y a qu’à l’enlever pour les ôter, en quoi l’on se trompe fort. Il n’est point nécessaire de remedes si violens pour dissiper les taches de rousseur. Tout ce qui est capable de résoudre l’humeur épaissie qui fait ces taches, est propre à les dissiper ; car elles ne viennent que d’une humeur arrêtée dans les petits vaisseaux de la peau ; mais où trouver ce remede capaple de produire un tel effet ? Il n’est point si rare. L’esprit de vin seul, mêlé avec un peu d’huile de Ben[1], & appliqué tous les soirs sur le visage, par le moyen d’un petit pinceau, est ce remede : Trois ou quatre goutes de l’un & de l’autre suffi-

  1. L’huile de Ben est aussi très-bonne pour les dartres du visage.