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Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/176

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sent pour chaque fois. Mais il y a une circonstance à observer, laquelle est un peu gênante, c’est qu’il faut, pendant plusieurs semaines, si c’est en esté, s’emprisonner dans la maison les fenêtres fermées durant le jour lorsqu’il y a du Soleil, & ne les ouvrir que lorsque le Soleil est passé ; sans quoi tous les remedes du monde seront inutiles. Au reste, comme il n’est gueres possible, quand on se porte bien, de se tenir si long-tems enfermé, & que d’ailleurs il y a des devoirs de Religion qui obligent absolument de sortir ; le parti qu’il y a à prendre alors, c’est de sortir de grand matin, & puis de revenir chez soi avant que la chaleur du jour commence. Si l’on ne veut pas s’assujettir à tant de contrainte, il n’y a qu’à rester comme l’on est. Des taches de rousseur, après tout, ne sont pas une si grande difformité. D’ailleurs il arrive souvent qu’elles se dissipent d’elles-mêmes sans que l’on s’en mette en peine, sur-tout dans ces pays ci. Si l’on prend le parti de sortir de grand matin, il ne faut pas laisser de se tenir le visage bien caché de ses coëffes ; je dis de ses coëffes, car on juge bien que c’est uniquement pour le sexe que je parle ici.