Aller au contenu

Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

C’est une chose certaine que les émolliens, à moins que les gencives ne soient attaquées d’inflammation, ne peuvent que 1o. que relâcher l’action des petits rameaux d’arteres qui portent la nourriture aux dents, 2o. empêcher ces mêmes dents de se durcir au point qu’il faut pour devenir perçantes, 3o. relâcher les fibres déjà trop lâches des gencives, & retarder par ces trois effets, dont un seul suffit pour faire beaucoup de tort, la sortie même qu’on a intention de procurer. Loin donc qu’il faille toûjours recourir à des émolliens pour faciliter la sortie des dents, il faut au contraire, selon le principe mécanique & certain que je viens de poser, recourir ordinairement à des moyens qui puissent 1o. augmenter l’action des petites arteres qui portent la nourriture aux dents, 2o. mettre la gencive plus en état de se casser, ensorte qu’au premier heurt, ou choc de la dent, elle soit comme obligée de se rompre ; semblable en cela à un fil bien tendu, qui casse facilement au moindre effort, & qui résiste au contraire à plusieurs coups redoublés, même plus violens, s’il est lâche.

Loin donc d’ici, toutes les cervelles de liévre, ou de quelque autre animal