Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/723

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de la nouveauté qui s’y peut trouver, nous nous y accoûtumerons. La prédiction de M. de Balzac est accomplie ; & il n’y a personne aujourd’huy qui soit choqué d’urbanité pour peu qu’il soit versé dans l’usage de nostre Langue. Il est difficile de bien définir ce qu’on entend par ce mot : c’est une chose qui se sent mieux qu’elle ne s’explique, & dont il y a plus d’une sorte. Selon quelques-uns, c’est un certain air du grand monde ; & je ne sçay quelle couleur & quelle teinture de la Cour, qui ne se remarque pas seulement dans les paroles, mais encore dans le ton de la voix, & dans les mouvemens du corps. Selon quelques autres, c’est une impression encore plus imperceptible qui n’est reconnoissable que par hazard, qui n’a rien que de noble & de relevé, rien qui paroisse ou estudié ou appris[1] ;

  1. Lettres de Balzac.