Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/724

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

c’est je ne sçay quoy d’agréable qui touche l’esprit de tout le monde, & qui se perd dés qu’on le cherche.



Y

Il y a, pour il est.


C’Est une sotte affectation de vouloir toûjours mettre il est, pour, il y a. Plusieurs Auteurs se rendent ridicules par là. Il est des amis indiscrets. Il est des gens fâcheux ; lit-on dans leurs Livres. Il est peu d’amitié sincere. Il est des plaisanteries qui consistent plus dans l’action que dans les paroles. Il est une espece de gens à qui je ne puis pardonner les raffinemens qu’ils ont[1]. Mais ils ne prennent pas garde que ces, il est, sont nécessaires en Poësie, & qu’on en doit user sobrement en Prose.

  1. Réflexions sur ce qui peut plaire. &c.