Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/120

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trique de M. Hecquet, on croiroit aisément que ce qu’il dit là de la facilité avec laquelle le sang revient de lui-mesme au cœur, seroit un peu contraire à ce qu’il dit ailleurs de la force immense que le cœur doit avoir pour faire circuler le sang dans des vaisseaux recourbez, & le faire revenir jusqu’à lui. On s’y tromperoit sans doute, & il faut convenir que ce n’est pas en méditant sur les Vers qu’on parvient à raisonner aussi bien que M. Hecquet : mais ce qui fait bien voir encore la grande penetration de cet Auteur, c’est l’exemple qu’il apporte pour fortifier la comparaison qu’il a faite du cœur avec une pompe & avec la Machine de Marly. « Les muscle des machoires, dit-il, supporteroient l’effort d’un poids de seize mille & vingt livres ; ils ne sont cependant destinez qu’à relever & serrer la machoire : car on ne voit