Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/245

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voudroit debiter pour specifique, ne pourra si bien que l’eau, rendre au sang & aux parties leur ordre & leurs dispositions naturelles, parce qu’ils n’en ont aucune qui puisse si bien rétablir les liqueurs dans leur fluidité, & les parties dans leur souplesse. La cause la plus ordinaire de la pluspart des maux opiniâtres[1], vient, dit-il, d’une salure habituelle du sang, d’un alcali brûlant qui y domine, d’une bile caustique qui roidit les fibres, qui tient le sang en colliquation, & qui rompt l’ordre & la consonnance des fonctions. Il est vrai que tout est en obstructions, en glaires, en phlegmes, & en mucilages dans les maladies chroniques ; mais ces obstructions viennent d’un âcre brûlant qui calcine tout. Ces glaires sont les suites d’un sel fondant & colliquatif qui tient tout en fonte & en fusion.

  1. p. 47.