Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/259

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te que si on boit de l’eau simple, quand on a la bouche amere, cette eau, bien loin de corriger l’amertume de la bouche, l’augmentera ; mais que si l’on boit du vin, l’amertume se dissipera. Ensorte, dit-il, que l’eau est aussi mal-faisante à ceux qui ont des amertumes, que le vin est malfaisant à ceux qui ont des aigreurs. Quibus ab aliquâ causâ os amarescit, ii si aquam potaverint, statim os amarius fit quàm anteà, & à vino corrigitur & remittitur. Unde sicuti oris amaritudini vinum occurrit, aqua verò contrà adversatur, ita iis quibus cibus in ventriculo acescit, nihil est quod eos magis lædat, quàm vinum potatum.

Quelques Medecins ajoûtent, que l’eau est si propre à produire de la bile, que si on y veut faire attention, on remarquera que la pluspart des beuveurs d’eau sont beaucoup plus coleres & plus emportez que les autres : qu’il