gras & huileux, fournit plus de souphre que le sang des autres animaux, comme on le voit dans celui de cerf & de bouc, qui en donne beaucoup moins. Mais que peuvent toutes ces expériences contre la raison qu’allegue l’Auteur de la These ? Il ne faut rien admettre de turbulent & de seditieux dans le sang. Or qu’y a-t-il de plus turbulent que des souphres & des sels ; & sur tout des souphres qui sont si sujets à prendre feu ? Des matieres aussi fougueuses & si contraires à l’ordre & à la paix, conviendroient mal à la nature de l’homme. A Dieu ne plaise donc qu’on se laisse aller à croire qu’il y ait ni sels, ni souphres dans le sang.
Le sang, dans l’estat naturel, n’a donc aucun mouvement, ni intestin, ni de fermentation. Ce seroit ici le lieu de rapporter une explication merveilleuse que l’Auteur tire de cette proposition, pour faire comprendre