Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/36

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Médecins tirent de tout ceci une consequence pour la pratique, qui est que lorsqu’on est obligé de faire plusieurs saignées au commencement d’une fiévre pour faciliter le cours du sang, il faut extremement prendre garde d’exceder, de peur de dérober au cœur le sang mesme dont il a besoin pour s’entretenir dans sa force, ou pour recouvrer celle qu’il peut avoir perduë par les efforts que la resistance du sang lui a fait faire, & cela d’autant plus que pendant la fiévre les digestions estant ou aneanties ou considerablement diminuées, ne fournissent plus au sang ni aux esprits dequoy se reparer comme auparavant. Mais nostre Auteur a d’autres sentimens. La force du cœur, selon lui, augmente dans la fiévre, & mesme augmente fort ; d’où il conclut qu’on ne doit pas faire difficulté de beaucoup saigner dans la fiévre, quand