Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/37

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il s’agit de remedier au défaut de la transpiration ; duquel viennent presque toutes les maladies. Car il prétend qu’il n’y a que la saignée qui puisse véritablement suppléer à ce défaut, & pour le prouver, il entre dans un détail que ce seroit dommage d’omettre ici.

« Si on supose, dit-il[1], que le sang moins divisé fournisse dans chaque systole un quart de grain moins qu’à l’ordinaire à l’insensible transpiration, ce seront neuf onces de liqueur qui seront retenuës par jour dans les vaisseaux, & qui grossiront d’autant la masse du sang, tandis que l’insensible transpiration diminuera de la mesme quantité : mais si la masse du sang s’augmentoit à proportion tous les jours pendant des semaines ou des mois entiers, son volume croîtroit à l’excés, du moins parviendroit-il enfin à

  1. Thes. sur la saignée art. iii. p. 39.