Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/437

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manger du Larus ; sur quoi on renvoie au 14e. Chapitre du Deuteronome, où sont en effet ces paroles[1] : Mangez de tous les oiseaux qui sont purs ; mais ne mangez point de ceux qui sont impurs, tels que l’Aigle, le Griffon, l’Aigle de mer, l’Ixion, le Vautour & le Milan, selon ses especes ; les Corbeaux & tout ce qui est de la même espece ; l’Autruche, la Choüette, le Larus, avec l’Epervier & tout ce qui est de la même espece. Mais nôtre Auteur est bien bon de croire que les animaux déclarez immondes dans l’ancienne Loi, en soient pour cela plus illicites par eux-mêmes ; il faut apparemment qu’il n’ait pas connaissance de la vision qu’eut S. Pierre sur ce sujet, laquelle est rapportée dans les Actes des Apôtres. Quoi-qu’il en soit, si l’on doit avoir de l’aversion pour les animaux déclarez immondes chez les Juifs, il ne faudra manger ni Lapin, ni Liévre ; car ces animaux étoient défendus dans l’ancienne Loi, comme impurs[2]. On devra, tout de même, regarder avec horreur, les Moules & les Huitres ; car il est dit dans le Levitique & dans le Deuteronome, Entre tous les animaux qui vivent dans les eaux, vous mangerez de ceux qui ont des nageoires & des écailles ; vous ne mangerez point

  1. Pag. 161. de la 1e. édit. & p. 268 de la 2e. tom. 1.
  2. Levit. cap. 11. v. 5 & 6.