Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/169

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Auteurs ont dit de la vertu de la scorsonaire contre les venins ; car en Espagne, où cette racine vient sans culture, elle a une autre qualité. Il seroit facile d’en rendre la raison ; mais ce n’en est pas ici le lieu. On peut voir là-dessus Simon Pauli, dans son Traité de Botanique. En general, la Scorsonaire est aperitive & humectante : elle est propre contre la mélancolie, contre l’épilepsie & les vertiges. Les femmes sujettes aux suffocations hysteriques, en peuvent tirer de grands secours. Et tous ceux dont le sang trop rempli d’acides, tend à se coaguler, trouveront dans cette racine un bon préservatif. Elle est d’un grand usage en Medecine, & elle fournit par la distilation une eau trés-souveraine dans les fiévres malignes. On en fait aussi un extrait, qui est trés bon contre le mauvais air.


DU CHERVIS.


C’est une racine blanche & tendre, de la longueur de la main, & de la grosseur du doigt, fort douce au gout, laquelle pousse une plante haute de deux pieds, dont les feüilles, legerement crenelées en leurs bords, & d’une médiocre grandeur, sont attachées plusieurs ensemble à une côte. Cette