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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/178

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tites fleurs rougeâtres. Les Betesraves lâchent le ventre, & purifient le sang.



DES HERBAGES.



La plûpart des herbages sont plûtôt des alimens médicamenteux que des alimens proprement dits ; ce qui, en maniere de nourriture, les met fort au dessous de la viande, & même du poisson. C’est ce que l’Auteur du Traité des Dispenses n’a pas compris, lorsque, pour établir la prétenduë excellence des herbages au dessus des autres alimens, il se contente d’exagerer leurs vertus medicinales. Quoi-qu’il en soit, il les vante du mieux qu’il peut[1] ; mais aprés le cresson, qui excite le courage, & qui reveille les paresseux, il n’y en a guéres qui fasse plus belle figure dans le Livre de nôtre Auteur que les épinards & les choux, comme nous aurons occasion de le voir bientôt. Au reste, qu’on rassemble tout ce qu’il dit à la louange de ces herbages, & de tous les autres dont il parle, & dont nous allons parler, on n’y trouvera rien qui lui étant accordé, puisse justifier le moins du monde la conclusion qu’il veut qu’on en tire en faveur

  1. Page 90. de la 1. édit. & p. 150. de la 2. tom. 1.