de ces alimens, au préjudice de la viande.
DE LA LAITUE.
La Laitue est, ou Domestique, ou Sauvage ; la Domestique, qui est celle dont on se sert sur les tables, & dont nous parlerons ici, est de plusieurs sortes. Il y a 1o. la laituë commune, laquelle est pommée, ou non pommée ; 2o. la laituë Romaine ; 3o. la laituë Crespée.
La premiere, qui devient pommée, quand elle est transplantée, a de grandes feüilles replissées, tendres & blanchâtres ; la seconde, sçavoir la Romaine, a ses feuilles longues, médiocrement larges, un peu découpées, fort vertes, & garnies en dessous le long de leurs côtes, de petites épines. La Crespée a les feüilles pliées & repliées comme un crespe, & fort découpées. Toutes ces laituës ne sont bonnes que jeunes, & avant que de monter en tige.
L’Auteur du Traité des Dispenses parle au long de la laituë, & il en commence l’éloge par dire que c’est un Legume, (car il la met au rang des legumes) bon à tous états de santé & de maladie. Etrange langage ! la laituë sera donc bonne aux temperammens froids & pituiteux ; elle sera donc bonne aux personnes