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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/191

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L’usage de la pimprenelle est trés-bon à ceux qui ont les poumons embarrassez de pituite : il convient encore dans les obstructions des reins, & dans presque toutes les maladies qui viennent d’embarras d’humeurs.

Le Persil, dont il nous reste à parler, contient un sel salé, tirant sur l’acide ; ce qui est cause qu’il épaissit un peu la masse du sang : ainsi il faut prendre garde d’en trop user ; car si on en mange trop souvent, il peut nuire au cerveau, & même causer l’épilepsie : tous les Medecins s’accordent[1] sur ce point ; & le sçavant Paul de Sorbait remarque à ce sujet, qu’en Autriche, où l’usage du persil est trés-frequent, l’épilepsie est aussi trés-frequente[2]. Cette plante, qui croît à la hauteur de trois ou quatre pieds, porte des feüilles composées de plusieurs feüilles découpées, fort vertes, & attachées à de longues queuës. Ces feüilles sont, comme l’on sçait, fort usitées dans les assaisonnemens & dans les salades : elles ont, quand on les mange cruës, une vertu particuliere contre la mauvaise haleine, jusques-là même qu’elles cor-

  1. Notandum ex observatione peritiorum Medicorum quod freuens usus petroselini, capiti noceat, ubi aliàs inclinato ad epilepsium adest. Horst. de escul. & potulent.
  2. Praxeos Medicæ, Tractat. IV. de Morb. Pueror.