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rigent celle que l’ail a coûtume de donner.


DU POURPIER, & de la Perce-Pierre.


Il y a le Pourpier Sauvage, & le Pourpier Domestique ; ce dernier est le meilleur : l’un & l’autre poussent de grosses tiges rondes, luisantes, rougeâtres, pleines de suc ; & des feüilles presque rondes, fort épaisses & luisantes, d’un verd blanchâtre ou jaunâtre : celles du pourpier Sauvage sont plus petites, aussi-bien que les tiges, qui, outre cela, rampent par terre, au lieu que les tiges de pourpier Domestique sont droites. Ils ont l’un & l’autre un gout visqueux, qui tire un peu sur l’acide ; aussi abondent-ils en acides : ce qui fait qu’ils ne conviennent point à ceux dont le sang a de la disposition à se coaguler.

La Perce-Pierre, ainsi nommée, parce qu’elle croît entre les fentes des pierres, est une plante d’environ de la hauteur de la main, laquelle pousse plusieurs petites tiges rondes, veluës, & revêtues de feuilles presque rondes, découpées en trois parties. Ces feüilles & ces tiges sont d’un gout un peu acre & amer.

On fait avec le pourpier & la perce-