Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/21

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que la plûpart ne laissent pas d’être innocens, & quelque-fois même salutaires, soit par leur propre nature, soit par le moïen des préparations qu’ils reçoivent, & dans le détail desquelles nous ne ferons pas difficulté de descendre. Nous examinerons même la nature particuliere des assaisonnemens qui entrent dans ces préparations, & nous tâcherons d’exposer de telle maniere les differentes qualitez des viandes, & de ce qui sert à les assaisonner, que chacun puisse là-dessus connoître ce qui lui conviendra le mieux, & se faciliter par ce moïen la pratique de l’abstinence.

Quant à ce qui regarde le jeûne, on verra aisément, par tout ce que nous en dirons, que le Carême n’a rien non plus, à cet égard, de contraire à la nature de nos corps.

Pour nous conduire avec plus d’ordre, nous diviserons cet Ouvrage en trois Parties ; dans la première nous parlerons des alimens maigres en general ; nous exposerons les raisons qui nous les font juger moins nourrissans que la viande ; nous répondrons à l’Auteur du Traité des Dispenses, qui prétend établit l’opinion contraire ; & considerant en détail les differentes espèces de legumes, de grains, d’herbages, de racines, de fruits, de pois-