Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

enclos sous une écorce de bois, comme l’amande & l’aveline ; mais plus gros. Il est rond, & ordinairement un peu long, l’écorce de bois qui le renferme est dure, cassante, & environnée en dehors d’une enveloppe verte, fort épaisse & amere, laquelle se sépare du fruit, lorsqu’il est meur, ou qu’il commence à sécher. La noix est divisée interieurement en quatre membres ou ailerons, par le moïen d’une pellicule ligneuse, qu’on appelle vulgairement du nom de zeste ; ces ailerons sont blancs, durs, cassans, & revêtus d’une membrane souple, qui, lorsque le fruit est encore frais, se sépare aisément avec le doigt, & qui jaunit à mesure que la noix vieillit. Les meilleures noix sont celles qui ont la coquille longue, blanchâtre, aisée à rompre, & dont le noïau n’est point adherent.

Les Avelines & les Noix ont une chair friable, mais compacte, dure & serrée, sur laquelle les levains de l’estomac ne font que glisser : ce qui les rend trés-difficiles à digerer. Elles renferment, outre cela, un certain sel mordant, mais modifié par les soufres, lequel ainsi corrigé, excite l’appetit, & fait que dans les collations de Carême, où les avelines & les noix se servent plus ordinairement, on mange souvent de ces sortes de fruits au de-là de ce