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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/311

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beaucoup de peine à la digerer[1].

Voilà ce que Galien dit qui lui arriva, pour avoir mangé du bled boüilli dans l’eau. Il ajoûte qu’il n’y a rien en cela qui doive surprendre, puisque la farine même est trés-difficile à digerer, si elle n’a été paîtrie, si elle n’a fermenté, & si elle n’a éprouvé le feu du four[2] : ce qui ne s’accorde que trop avec l’experience. Concluons donc que selon les principes de l’Anonyme, il n’y auroit point d’aliment moins naturel à l’homme que le bled, puisqu’il n’y en a point qui ait plus besoin du secours de l’art.

  1. Galen. de Aliment. facultat. lib. 1. cap. 7. de Tritico in aquâ elixo.
  2. On peut juger par là, pour le remarquer en passant, du tort qu’on fait aux enfans, quand au lieu de mie de pain, on met de la farine dans leur boüillie, & que cette farine n’a pas même été cuite au four, ou sur le feu. Cette faute est la cause ordinaire des tranchées qu’ils souffrent, & de la plûpart des maladies qui leur arrivent.