Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/330

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ægrotantibus præscribitur quod bonum sanguinem generet, parum excrementorum habeat, & palato maxime jucunda sit[1].

L’Auteur du Traité des Dispenses dit qu’un avantage de la sole, c’est qu’elle peut être transportée au loin sans se corrompre[2], & il a raison ; il ajoûte que c’est ce qui prouve combien elle est peu sujette à faire de mauvais sucs. A la bonne heure ; mais deux pages plus bas, en parlant du Surmulet, il dit que le Surmulet ne se transporte que trés-mal-aisement ; mais que cela même est une marque de la bonté de ce poisson[3]. Comment accorder ces deux langages ?


DE LA PLIE, DU QUARRELET,
de la Limande, du Flez, & du Fletelet.

La Plie est un poisson large & plat, dont il y a deux especes ; sçavoir, le grand & le petit. Le grand est celui que l’on nomme Plie en François ; le petit, qui est presque quarré, est connu sous le nom de Quarrelet. Celui-ci est parsemé de taches rougeâtres ou jaunâtres ; l’un & l’autre ont une chair blanche & mollasse.

La Limande est plate aussi, médiocrement large, & couverte de petites

  1. Horst. de Escul. et Potulent.
  2. Pag. 126. de la 1e. édit. & p. 210. de la 2e. tom. 1.
  3. Pag. 128. de la 1e. édit. & p. 216. de la 2e. tom. 1.