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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/391

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en se lavant la bouche avec de l’eau & du vinaigre, où l’on en a fait boüillir quelques-unes[1] : Remede que nous avons vû réüssir diverses fois. On fait avec le frais de grenouilles une eau distillée, excellente contre les inflammations des yeux, les éresipeles & les feux volages[2]. Le fiel de grenoüille, reduit en cendre, & pris jusqu’à un gros dans du vin blanc, est un fort bon febrifuge[3], pourvû que le malade ait été auparavant disposé par les remedes generaux. On prépare avec des foyes de grenoüilles un excellent remede contre l’épilepsie. Il faut prendre dans le mois de Mai, de Juin, ou de Juillet, environ quarante grenoüilles, des plus vertes, en ôter les foyes, pour les faire sécher à une chaleur lente, puis les réduire en poudre, & séparer cette poudre en six doses égales ; en donner une dose au malade le matin à jeûn, dans un peu de vin, lui recommandant de ne point manger de deux bonnes heures aprés ; lui en faire prendre une autre le soir, & continuer ainsi trois jours de suite : on réïtere selon le be-

  1. Jos. Quercet. Diætet. Polyhistor. Clas. 3. c. 7.
  2. Appliquée exterieurement.
  3. Fel prætetea Ranarum, in cinerem redactum & cum vino albo propinatum, ad dimidiam, quartanis febribus certissimum esse auxilium, certò creditur. Quercet. Diætet. ibid.