Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/409

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peut changer d’élement ou d’habitation, sans changer de nature. Ainsi les meilleurs Auteurs conviennent que la terre de certains cantons renferme dans son sein plus d’une sorte de poissons, qu’on nomme Terriens[1] ; & on rapporte qu’en Egypte, au tems du labour des terres, il se fait une espece de recolte de poissons qu’on découvre sous la terre, à mesure qu’on la prépare : on prétend même qu’il s’en trouve proche de Montpellier, & en quelques autres endroits de la France[2]. Or comme on ne s’est point avisé d’apeller Taupes ou Mulots ces sortes de poissons, quoi-qu’ils vivent sous terre : on n’est pas mieux fondé à nommer Poissons, des Oiseaux ou des Quadrupedes qui vivent dans l’eau. »

Nôtre Auteur, outre cela, dit que les Macreuses s’accouplent ; qu’elles font des œufs, & les couvent. Que les Loutres multiplient aussi par accouplement ; que de plus ils ont du poil, qu’ils sont voraces, comme les chats, & qu’ils vivent en Quadrupedes, au milieu des eaux ; en sorte que le Loutre est proprement un chat d’eau : enfin, que les Tortuës font des œufs, gros comme ceux des poules ; d’où il conclud qu’on ne peut donc regarder les

  1. P. 158 de la 1. édit. & p. 264. de la 2e. tom. 1.
  2. Ces trois lignes d’italique, sont de la seconde édition, pag. 264. tom. 1.