Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/426

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dit en cela qui eût pû lui être contesté ; mais comme tous les poissons n’ont pas des poumons differens de ceux des autres animaux[1] : il n’en auroit pas mieux prouvé que la Macreuse n’est pas poisson.

11o. « Les poissons se vuident par le milieu du ventre, au lieu que les oiseaux, les quadrupedes, les insectes, se vuident, comme l’on sçait ». Il faut que l’Anonyme n’ait jamais examiné une Raye entiere ; car il auroit vû que ce poisson se vuide par l’extrémité du ventre, comme les quadrupedes & les oiseaux. Plusieurs autres poissons se vuident de la même maniere, & cela ne merite pas un plus long discours.

12o. Les oiseaux ont plusieurs estomacs, & les poissons n’en ont qu’un seul. Il falloit dire, quelques oiseaux, & non les oiseaux ; car le Corbeau, la Corneille, & plusieurs autres, n’ont qu’un estomac : & pour venir à la Macreuse, elle n’en a qu’un non plus : en sorte que s’il étoit vrai qu’une des differences du poisson d’avec les oiseaux, fût de n’avoir qu’un estomac ; la Macreuse, à cet égard[2], se trouveroit

    née 1701. pag. 224. jusqu’à la page. 239.

  1. Les Baleines, & la plûpart des poissons cétacées, ont les poumons faits comme le commun des animaux.
  2. Elle n’a qu’un estomac qui est son gesier, lequel est fort charnu ; nous le disons, non pour l’avoir lû, mais pour l’a-