Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/458

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Quadragesimâ, (quâ interim ab omni aliâ carne abstinebamus) juxta ritus Religionis Catholicæ, Apostolicæ, Romanæ, in qua per summa Dei Opt. Max. misericordiam, nati sumus & vivimus[1]. Aprés quoi il ajoûte que la Macreuse nourrit fort peu, parce qu’elle ne quitte point la mer ; & qu’elle ne vit que d’algue, de limon, & d’eau marine. Cum vescatur alga, limo & aquâ maris, extra quod nusquam evolare dicitur, crassioris esse succi, pauci, nutrimenti, concoctu pertinacem, & excrementiam asserere non dubitamus[2]. Nous ajoûterons ici deux autres reflexions : la premiere, que Pierre Gontier dit que tous les Theologiens, tous les Medecins, & tous les Philosophes unanimement, tiennent que la Macreuse est de la nature du poisson. Voilà déja un préjugé peu favorable à sa déclamation, qu’il n’appuïe d’aucune preuve.

La seconde, c’est qu’aprés avoir avancé que c’est une opinion monstrueuse, de croire la Macreuse de la nature du poisson, il dit quelques lignes plus bas, en parlant de l’origine de cet oiseau, que ce qu’on peut penser de plus probable là-dessus, c’est que la Macreu-

  1. Petrus Gontier lib. 11. cap. 46.
  2. Tota Philosophor. Medic. & Theolog. Schola in piscium Catalogo hanc avem reponit, ibid.