Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/513

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ainsi, rien n’empêche de conclurre que le Pilet, & les autres oiseaux qui demeurent, qui vivent, qui se prennent dans la mer, comme la Macreuse, qui se nourrissent comme elle, qui ont une même chair, une même graisse huileuse, sont poissons, ou du moins tiennent de la nature du poisson.



ATTESTATION
de deux Docteurs de Medecine de la
Faculté de Montpellier, & du
College de Roüen.



Nous, Docteurs en Medecine de la Faculté de Montpellier, & du College de Roüen, attestons que nous avons été appelez l’Abbaïe de Saint-Oüen, pour y voir & examiner, en présence de M. l’Abbé de Clement, Grand-vicaire, & Official de Monseigneur l’Archevêque ; les qualitez & especes des oiseaux aquatiques, nommez par le vulgaire Pilet, Plumar ou Puffin, reconnoître & déclarer de quelle nature ils sont, & s’ils doivent être mis au nombre des viandes, dont l’usage est permis par l’Eglise aux jours d’abstinence, ou de celles dont il est défendu ; & qu’après les avoir exactement regardez, anatomisez, & comparez avec la Macreuse noire, nous