Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/514

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

avons remarquez qu’ils avoient une conformité entiere avec elle, tant par leur naturel, les lieux où ils vivent, & la nourriture qu’ils prennent, que par la parfaite ressemblance des parties internes & externes, l’odeur, la saveur, & la substance de leur chair poissonneuse & marine, aussi-bien que par leur graisse puante & huileuse : ce qui nous a fait juger qu’ils doivent être reduits sous le genre des Macreuses, dont ils sont une des vraies especes ; & enfin, qu’on doit consequemment plûtôt ranger les oiseaux nommez Plumars ou Pilets, sous l’idée & la nature du poisson, que de la veritable chair.

Le onziéme Février 1696. Signez,
d’Houppeville, Des Fontaines, avec paraphe.


AUTRE ATTESTATION.


Si on examine les nageoires des Macreuses, des Pilets & des Blairies, on connoîtra que ces oiseaux ne peuvent ni s’élever de terre ni marcher, & qu’ils sont continuellement dans l’eau ; & si l’on examine leur graisse, on verra qu’elle n’est qu’une huile étant fonduë, & toute differente de celle des Canards, & autres oiseaux : ce qui nous fait juger que ces oiseaux doivent être déclarez poissons, à plus juste titre que plusieurs autres Amphibies, qu’on ne