Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/90

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chair des animaux, on ne sçauroit assurer si c’est plûtôt une permission nouvelle, qu’une permission renouvellée ; d’autant plus que tout ce qui est dit ici à Noé, est dit pour marquer la reconciliation de Dieu avec l’Homme. Or il semble que cette reconciliation soit suffisamment marquée, par le rétablissement de l’homme dans le même état où il étoit avant le Déluge. C’est pourquoi Dieu benit Noé & ses enfans, comme il avoit beni Adam : il leur dit, croissez, multipliez-vous, & remplissez la terre, comme il l’avoit dit à Adam. Il leur donna un Domaine universel sur tous les animaux, comme il l’avoit donné à Adam. L’Ecriture ne dit donc rien d’où on puisse conclurre que l’usage de la viande ait été défendu avant le Déluge. En sorte que tout ce qu’on peut assurer de certain là-dessus, c’est que le fait est incertain.



SEPTIÉME RAISON.
Tirée des organes de l’Homme.



Il ne faut, à ce qu’on nous dit, dans le Traité des Dispenses, « que considerer les organes de l’homme, pour connoître que la chair des animaux, n’est point sa veritable nourriture. Le