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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/98

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Il y a lieu de croire que l’Auteur, qui a rapporté des raisons si peu concluantes, reconnoîtra de bonne foi qu’il s’est trompé.




EXAMEN DES RÉPONSES
qu’on fait à quelques Objections, sur l’excellence des fruits pour la nourriture de l’homme.



On emploïe dans le Traité des Dispenses, deux Chapitres entiers, à refuter une Objection qui se fait d’ordinaire contre l’excellence des fruits pour la nourriture de l’homme, & qui paroît assez plausible. Cette Objection est tirée de la décadence, où on suppose que sont tombées toutes les productions de la nature depuis le Déluge. En sorte que s’il est vrai de dire, qu’avant le Déluge, les fruits de la terre suffisoient pour fournir à l’homme une nourriture convenable : on prétend que cette verité ne subsiste plus aujourd’hui.

Avant le Déluge, dit-on, la face de la terre étoit tout autre qu’aujourd’hui, ainsi que le prétendent plusieurs Sçavans ; l’air étoit plus sain & plus pur ; les eaux plus legeres ; les alimens d’un meilleur suc ; toute la nature enfin récemment sortie des mains de son