Aller au contenu

Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

croïons si nourrissans, ce n’est point parce qu’ils représentent le globe du monde par leur figure, ni que nous y voïons avec l’antiquité l’abregé du monde ; c’est parce que l’expérience fait voir qu’effectivement, ils nourrissent beaucoup.

Nous avoüons aussi, qu’il est bon de boire aprés un œuf ; mais ce n’est point non plus que nous nous imaginions que sans cela il pourroit être dangereux à la vertu, c’est parce qu’étant composé d’une substance visqueuse & gluante, il se digéreroit moins facilement si on ne le délaïoit par la boisson. Nec omittendum quod post ova singula semel bibendum est, ad diluendam ovorum visciditatem, juvandamque distributionem[1], dit un célébre Medecin.

L’Auteur du Traité des Dispenses ne se contente pas de proposer aux personnes délicates, pour adoucir l’abstinence, l’usage des œufs, il propose encore à tout le monde en général, certaines regles qu’il croit absolument nécessaires d’observer pour pouvoir faire maigre sans intéresser sa santé.

Ces regles sont entr’autres, de concilier ensemble les différentes quali-

  1. Petr. Gont. de sanitat. tuend. lib. xi. cap. xiv.