Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/149

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quatre mille parties trés-sensibles[1]. Or l’encre est un liquide composé de galle, de vitriol, de vin blanc, au lieu que le suc nerveux est un suc simple & homogene ; ainsi le suc nerveux au poids d’un grain, sera capable d’une division de beaucoup superieure à celle-ci, il pourra donc remplir sous un volume imperceptible, mais réel, de vastes espaces, & s’allonger jusqu’à l’infini.” L’étenduë donc, en ce cas, croît à mesure que la matiere est plus ou moins divisée. » Mais, reprend nôtre Auteur[2], (& c’est ici qu’il conclut tout ce long discours,) « mais parce qu’il n’est ni art ni force que l’on conçoive capable d’affiner une matiere autant que la force qui digere & divise les alimens dans le corps humain, on doit reconnoître qu’il peut se nourrit de trés-peu de chose ; on ne peut en douter, puisqu’une petite quantité de matiere peut s’y diviser jusqu’à s’anéantir, & s’en aller presque à rien, tant que les forces qui y sont destinées, sont dans leur entier, comme on le doit supposer dans l’état de santé, qui est celui où l’on oblige principalement au jeûne[3]. »

  1. P. 57. de la 2e. édit. to. 2.
  2. P. 324. de la 1e édit. & p. 56. de la 2e. tom. 2.
  3. P. 58. de la 2e. édit. tom. 2.