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Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/16

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flammer. Un peu de refléxion, réprend-il, doit faire entrer tout le monde dans cette derniere pensée. En effet, le lait n’étant qu’un sang commencé, doit contenir les mêmes principes qui doivent composer le sang ; il est par conséquent huileux, plein de soufre, mais d’un soufre grossier encore, & peu développé en comparaison de celui du sang ; c’est aussi ce que prouve l’Analyse, qui découvre beaucoup de soufre dans le lait, suivant M. Lemeri[1]. »

Il est important de remarquer ici, que l’Auteur est absolument de même avis que M. Hecquet sur les Analyses chymiques, & qu’il soûtient avec lui qu’elles sont trompeuses, & peu propres à nous découvrir ce qui est contenu dans les mixtes ; qu’on ne sçauroit répondre que les principes qu’elles nous font voir, ne soient pas plûtôt les enfans du feu, que les veritables productions de la nature[2]. C’est une doctrine répanduë en plusieurs endroits du Traité des Dispenses. Il faut encore observer qu’il pense, avec M. Hecquet, que le sang est une liqueur si homogene[3], que si on y decouvre diverses sortes de

  1. pag. 191. de la 1e. édit. & p. 338. de la 2e. tom. 1.
  2. Dissertation sur la boisson, pag. 15.
  3. Dissertation sur la saignée, & Dissertat. sur la boisson.