Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/176

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S’IL EST VRAI QUE LE
Jeûne du Carême ne puisse faire que du bien aux Graveleux & aux Gouteux ?



Ce qui rend suspecte à l’Auteur du Traité des Dispenses la permission qu’on accorde aux graveleux & aux gouteux de ne pas jeûner, c’est, dit-il, que la gravelle & la goute se guérissent par de grandes évacuations, d’où il conclut que le jeûne, bien loin d’être nuisible dans ces maladies, peut servir au contraire à les guérir. « Un graveleux, remarque-t-il, un gouteux, un apoplectique, obtiennent à coup sûr dispense du jeûne. Cependant, ajoûte-t-il, la saignée guérit, soulage, ou prévient tous ces maux, aidée sur tout de la purgation, qui est encore une des plus considérables évacuations que la Medecine emploïe. Le lait enfin pour toute nourriture, le plus simple & le plus frugal de tous les régimes, est un des plus sûrs remedes pour guérir la goute, qu’on expose tous les jours comme une raison incontestable de dispense. Il se trouvera donc qu’il est peu d’infirmi-