MOYENS POUR RENDRE
les dispenses du Jeûne moins communes.
n pourra, nous dit l’Anonyme,
rendre moins commune la nécessité
de ces dispenses, en accordant
une collation plus forte les soirs, &
en y permettant quelques nourritures
plus succulentes ; comme des potages sans beurre, des ris, des gruaux, des orgeades à l’eau & au sucre, ou blanchies avec un lait d’amandes, s’il est nécessaire. Il ajoûte, que « la mitigation
la plus ordinaire, conseillée
ici par les Directeurs, va à se permettre
de manger un petit morceau
de pain le matin ; mais que ce n’est
pas là mitiger le jeûne, que c’est le
rompre ou s’en dispenser, parce que
manger un petit morceau de pain le
matin d’un jour de jeûne, c’est jeûner
jusqu’au matin, & non jusqu’à midi,
& risquer par conséquent de réduire
le jeûne à rien… que si on accorde
cette indulgence, parce qu’on la trouve
nécessaire, ce doit être en avertissant
que le jeûne est rompu. On est,
continuë l’Auteur, d’autant mieux
fondé à craindre ce surcroît de déchet