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successif, communiquent leur mouvement de convulsion, non seulement à toutes les membranes des autres parties, lesquelles ont commerce ensemble par la liaison des nerfs, mais encore à la dure & à la pie mere[1], qu’elles secouënt avec violence, & par conséquent au cerveau qu’elles compriment par la contraction qui s’y fait de ces deux membranes qui le couvrent. Or comme ces symptomes s’excitent bien plus aisément dans des organes que plusieurs irritations précedentes ont déja disposez à la convulsion, il est facile de comprendre que la continuelle émotion, où le trop fréquent usage du tabac entretient les parties, peut en certains tempéramens tellement disposer les nerfs aux mouvements convulsifs, que la moindre occasion, ou d’une humeur picotante, ou d’une odeur subtile, sera capable de produire ces mouvemens de convulsion, que l’on appelle vapeurs.

Quatriéme inconvénient. Les parties du corps, agitées par tant de secousses réïterées, se relâchent à la fin & perdent leur ressort : ensorte que les fibres qui les composent, souffrent tant de mouvemens contraires, se froncent & s’étendent si souvent avec

  1. Membranes du cerveau.