Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/263

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régime, il reprit bien-tôt sa conduite ordinaire : il se mit à boire de l’eau pure comme auparavant, ce qu’il fit pendant deux mois, sans en ressentir aucune incommodité considérable ; mais au bout de ce terme, les mêmes accidens survinrent avec plus de violence qu’auparavant ; on eut recours aux mêmes remedes, qui furent inutiles, le malade mourut en peu de jours : on l’ouvrit, & on lui trouva dans la substance corticale du cerveau, vers le côté gauche, une vessie pleine d’eau, laquelle paroissoit faite d’une portion de la pie-mere, dont les vaisseaux lymphatique s’étoient dilatez.


Seconde Observation.

Une femme de trente ans, d’un tempérament assez délicat, & sujette toutes les Automnes & tous les Hyvers, à des rhumatismes, qui marquoient assez que la transpiration ne se faisoit pas suffisamment, étant devenuë veuve, & se voïant par-là réduite à un fort petit bien, crût devoir chercher dans le retranchement du vin, dont elle avoit usé jusqu’alors médiocrement, quelque soulagement à sa disette. Elle ne but que de l’eau pure : il lui survint au bout de six mois une difficulté de respirer, qui dura