France ni pommiers ni vignes. C’est dequoi le même Auteur nous assûre.
DU CAFFÉ.
n appelle ainsi le fruit d’un arbre
qui croît en abondance dans
l’Arabie Heureuse. Ce fruit est de
couleur brune, dur, pesant, de la
grosseur & presque de la figure de nos
petites féves, plat d’un côté, & rond
de l’autre, aïant du côté plat une petite
fente disposée en long comme
celle du froment.
Pour en faire usage, on le brûle sans le calciner ; & quand la violence du feu l’a rendu presque noir, on le met en poudre, & on en fait boüillir environ demi once dans une chopine d’eau pendant un quart d’heure, puis on laisse éclaircir la liqueur hors du feu, & on la verse toute chaude dans des tasses pour la boire avec un peu de sucre. Comme elle a beaucoup d’amertume, le sucre y est nécessaire. L’usage de cette boisson est fort ancien dans l’Orient ; mais il ne s’est introduit dans l’Occident que depuis quelques années. La préparation qu’on donne ainsi au Caffé par la force du feu, en change considérablement la nature ; ce fruit contient des principes