Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/411

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ger par-là du progrès qu’il a fait dans ces deux Sciences. Quoiqu’il en soit, il est content de lui. Voilà enfin, s’écrie-t-il, nôtre devoir rempli ; c’est à-present aux Docteurs & aux Pasteurs de l’Eglise à juger de ce qu’on vient d’avancer, on est sûr de leurs suffrages, « parce qu’on ne les croit pas prévenus de cette fausse prudence du siécle, qui va à flatter l’opinion déja trop répanduë par plus d’un Auteur : Que les esprits, les tems & les affaires ne peuvent plus s’accommoder de maximes séveres, & d’opinions rigoureuses ; Qu’il est tems de donner cours à des sentimens moins géhenans, qui contraignent moins les consciences, & qui leur épargnent les scrupules ». Nous laissons, ajoûte-t-il, & c’est avec ces paroles qu’il prend congé de ses Lecteurs, « nous laissons à l’habileté de Messieurs les Theologiens, à décider si cette voïe large est la plus sûre pour le salut. »

Mais sur quoi veut-il que Messieurs les Pasteurs, que Messieurs les Theologiens prononcent ? car il s’agit ici de plus d’une proposition. Veut-il qu’ils décident. 1o. Qu’en Carême, il n’est permis de boire dans les repas, ni vin, ni biere, ni cidre ? 2o. Que les graveleux sont tenus de jeûner ? 3o. Qu’on n’en doit point dispenser les