Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/80

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les gens d’étude, les estomacs foibles, les personnes vives, les entrailles échauffées, les tempéramens bilieux. »

Quoiqu’il en soit, l’oignon à ses bonnes & ses mauvaises qualitez ; il fortifie l’estomac, pourvû qu’on en use modérément ; il tuë les vers ; on en fait un syrop qui est fort bon contre l’asthme : mais d’un autre côté, l’oignon est rempli d’un sel acide volatil, sujet à enflammer la masse du sang, & à causer des maux de tête. Cet assaisonnement peut être bon aux vieillards, & aux tempéramens flegmatiques ; mais les jeunes gens & ceux qui sont d’un tempérament sec, en doivent éviter le fréquent usage. Nous disons la même chose de la ciboule, de l’échalote, & sur tout de l’ail, dont nous allons parler.


DE L’AIL.


L’Ail est une racine qui pousse une plante presque semblable à celle de l’oignon. Cette racine est bulbeuse, presque ronde, composée de quelques tuniques, dans lesquelles sont enveloppez plusieurs tubercules charnus, longs & pointus, d’un goût acre, & d’une odeur insupportable : c’est ce qu’on appelle ordinairement cosses ou gousses d’ail.