Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/90

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en passant, que lorsqu’on le prend crud, rien n’empêche mieux l’haleine d’en être infectée, que de manger d’abord ensuite un peu de racine de persil, ou de racine de poirée cuite sous la cendre[1].

Voilà ce que nous avions à observer sur la nature des assaisonnemens en particulier, il ne nous reste plus, dans cette seconde Partie, pour suivre la division que nous avons faite, qu’à examiner par quels moïens ceux que le maigre incommode, peuvent se le rendre plus supportable ; comment, quand on est absolument obligé de rompre l’Abstinence, on doit se conduire pour profiter de l’usage de la viande, sans rien donner à la sensualité ; & enfin à éclaircir plusieurs Questions concernant la matiere de l’Abstinence, lesquelles n’ont pû aisément entrer dans la premiere Partie.

  1. Hanc internam mephitim radicibus Betæ sub cineribus coctis, vel rurâ, vel fabâ crudâ, vel radice odorâ angelicæ, vel apii aut petroselini, aut eorumdem foliis, restingui, atque obtundi & castigari experientiâ certum convicitur. P. Gont. lib. 6. cap. 19. Si radicem betæ in pruna tostam superederint, odor allii extinguitur ut autor est Alexander apud plinium. Lud. Nonn. de re cibar. lib. 1. cap. 19.