Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/101

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souvent que quelque bouché que soit le vaisseau où l’on a mis un morceau de chair fraiche, les Vers s’y mettent sans qu’on puisse soupçonner qu’il y soit entré aucune mouche ; c’est ce qu’on peut éprouver dans une bouteille de verre. D’ailleurs la poudre de vipere que l’on conserve toujours fermée, se remplit de Vers, si l’on n’a pas soin d’aporter les précautions que nous avons dites ; d’où il s’ensuit que pour expliquer la generation des Vers qui naissent de la chair morte des animaux, il est plus naturel de recourir à des semences qu’on y suppose entrées dés le vivant de l’animal, sans nier cependant que les mouches n’y en puissent apporter de nouvelles, si elles se posent dessus.

En voilà assez sur la production des Vers en general, voyons à présent en particulier comment selon les principes que nous avons posez, le Ver qui est sorti du corps de nôtre malade a pû s’y produire.

Il suffit pour comprendre la production de ce Ver, de supposer que le malade ait beu ou mangé quelque chose en quoy la semence de cet insecte fust ren-