Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/100

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On remarque que la poudre de vipere se remplit de Vers, quand elle a été gardée quelque tems, en sorte qu’on est obligé, pour la conserver, de la réduire en paste, avec une suffisante quantité de mucilage de gomme adragant, & d’en former des trochisques qu’on fait secher au Soleil, pour les pulveriser selon le besoin. Ce fait n’est pas plus contraire à nôtre sentiment, que les autres que nous avons rapportez, rien n’empêchant de penser que ces Vers se produisent dans la poudre de vipere par des semences qui étoient engagées dans la chair de la vipere lorsque l’animal vivoit ; cela conformément à l’explication que nous venons de donner sur les insectes qu’on void naître du cadavre des autres animaux. Monsieur Rédi prétend que si l’on enferme dans un vaisseau bien bouché de la chair fraiche, ou quelqu’une des autres choses où il vient ordinairement des Vers, il n’y en naîtra aucun ; d’où l’on conclud que ces Vers ne s’engendrent que par des semences qu’y laissent les mouches en se posant dessus. L’Experience qu’apporte M. Rédi ne réussit pas toûjours, & il arrive tres