Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pocrate. Or il n’y a pas lieu de croire qu’un animal d’une grandeur si extraordinaire pût croître en aussi peu de tems qu’il le faudroit, pour sortir si long du corps d’un enfant nouveau né, sans y avoir été produit dés le ventre de la Mere ; c’est l’argument d’Hippocrate[1] & cela paroît tres-conforme à la raison. On a vû des enfans très jeunes en rendre, qui avoient plus de 4. aulnes de long, & Gaspard Vvolpius dans ses observations cite l’exemple d’une petite fille à la mammelle qui en rendit un de cette longueur, par le moyen d’un purgatif qu’il lui fit prendre à ce dessein.

[2]Sennert dit que ce Ver s’engendre dans l’homme, en toute sorte d’âge, il raporte pour le prouver, l’exemple d’une fille de 12. ans, d’une femme de 23. & d’un vieillard de 80. qui furent délivrez de Vers semblables, mais ce raisonnement fait voir seulement, que ce Ver se peut trouver en toute sorte d’âge, & non pas qu’il s’engendre à tout âge ; ce vieillard, par exemple,

  1. Eodem lib. 4. de Morb.
  2. Sennert. pract. med. lib. 3. part. 2. cap. 5.