Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/113

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tres dans une autre, & font autant d’especes particulieres. Il en naît dans les intestins, dans le foye, dans les reins & ailleurs, & il y en a au foye des moutons, dont on voit une description curieuse dans le Journal des Sçavans de l’année 1668. Pour les reins, c’est une chose tres-ordinaire que d’y en trouver, & M. Mery de l’Académie des Sciences, m’en fit voir un il y a quelques mois de demi aulne de long, & de la grosseur du petit doigt, qui avoit été tiré du rein d’un chien. Kerckring[1] dit aussi qu’en disséquant un chien de chasse, il trouva dans un des reins un ver d’une aûne & un quart, il ajoûte plusieurs autres exemples semblables. Je ne dis rien icy des vers, qui se trouvent quelquefois dans la teste, dans la poitrine & ailleurs : Nous allons voir par ordre toutes ces fortes d’insectes. Nous ne parlerons que de ceux qui viennent dans l’homme, lequel de tous les animaux en est le plus attaqué, n’y ayant presque pas de partie dans son corps qui n’y soit sujette : en sorte que celuy qui commande aux bêtes les plus énormes en grosseur, qui assujettit à ses usages le cheval, le chameau, & l’élephant, qui dompte la fero-

  1. Obervat. 57. & 79.