Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1700.djvu/122

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dans les oreilles, se nomment ainsi du nom de la partie, où ils naissent. Qu’il se produise des vers dans les oreilles, c’est un fait dont l’experience ne permet pas de douter, & dont j’ay vû plusieurs exemples. Une jeune fille âgée de dix ans, & malade d’écroüelles, avoit une douleur violente à l’oreille droite, cette partie suppuroit de temps en temps, & quelquefois devenoit sourde, j’y employay divers remedes, dont le peu de succés me fit soupçonner qu’il y avoit des vers, l’évenement justifia mon soupçon ; car y ayant fait appliquer un onguent, que je fis composer à ce dessein, il en sortit un fort grand nombre de vers extrémement petits, dont plusieurs étoient vivans ; ces vers étoient jaunes, un peu longs, & si menus, que sans la grande quantité, qui les faisoit remarquer, à peine les auroit-on distinguez. Tharantanus dit avoir vû sortir de l’oreille d’un jeune homme malade d’une fiévre aiguë, deux ou trois vers, qui ressembloient à des graines de pin. Panarolus parle d’un malade, qui aprés avoir été tourmenté d’une[1] vio-

  1. Iatrolog. pentecost. 4. observ. 27.